Comment optimiser son freinage pour augmenter sa vitesse en VTT?
Savoir comment utiliser efficacement ses freins est une compétence essentielle en VTT. Avant d’apprendre à avancer, tout cycliste débutant doit d’abord savoir comment s’arrêter.
Cependant, la maîtrise du freinage ne s’arrête pas à savoir s’arrêter. En dosant correctement son freinage, un cycliste peut augmenter sa vitesse dans certaines sections et économiser son énergie pour les longs parcours. L’objectif est de maintenir sa vitesse d’une difficulté à l’autre, plutôt que d’épuiser son énergie à relancer après avoir freiné excessivement dans chaque virage ou section difficile. En fonction du terrain, le freinage peut également aider à se positionner dans la trajectoire souhaitée grâce à un glissement contrôlé du vélo.
Les éléments clés d’un bon freinage sont la connaissance de l’adhérence du terrain, l’équilibre entre un freinage tardif et la conservation de la vitesse en sortie de difficulté, ainsi que l’alignement entre le cycliste et le vélo pendant la phase de décélération. Comme le freinage fait basculer le cycliste vers l’avant, il doit anticiper et se positionner en arrière dès le début du freinage, tout en restant flexible pour maintenir le vélo au sol avec ses jambes et ses bras.
Pour un freinage « classique », c’est le frein avant qui supporte la majorité du poids du cycliste, mais l’objectif est de garder le maximum d’adhérence en évitant de faire déraper la roue avant, qui guide et permet de tenir la trajectoire. Quant à la roue arrière, il faut essayer de la faire déraper le moins possible, ou du moins essayer de contrôler sa dérive avec une flexion des jambes. Il faut rester actif et compenser les dérives par un bon positionnement du bassin : si la roue dérape à gauche, il faut baisser le centre de gravité en « s’asseyant » sur le vélo et en abaissant les talons, tout en gardant les fesses alignées ou décalées à droite pour compenser la dérive.
NIVEAU
C’est un niveau débutant ! Une voiture de course freine trois fois plus fort qu’elle accélère. Compte tenu de la puissance que vous avez à votre disposition, nous vous recommandons de faire de même !
DESCRIPTION
Généralement, avant d’entamer une descente raide, on est déjà positionné en arrière, bien ramassé sur le vélo avec les jambes bien pliées. L’objectif est de garder le vélo collé au sol, y compris dans les parties les plus raides. Il faut éviter de tendre trop les bras, mais plutôt garder suffisamment de souplesse pour pouvoir suivre les mouvements du terrain avec la roue avant et ainsi maintenir une adhérence nécessaire pour un freinage efficace.
En descendant, on accentue encore cette position en arrière en descendant les fesses près de la roue arrière. Les bras sont presque tendus à ce moment (il n’y a pas d’autre choix) et on peut encore charger l’arrière du vélo en descendant les talons vers le sol. Écartez les genoux, cela donne plus de flexibilité aux jambes et donc un meilleur grip. Essayez de regarder un peu plus loin que votre roue avant, votre capacité d’action sur le vélo étant réduite, le regard est un précieux allié pour déterminer la trajectoire à suivre et pour sortir de la section.
Idéalement, une fois que l’on est bien engagé dans la bonne trajectoire, on relâche un peu les freins à la fin de la descente pour reprendre de la vitesse. On se prépare à la compression éventuelle en gainant la ligne d’épaules, voire en se recentrant un peu vers l’avant du vélo. Cependant, il faut éviter de rester trop statique dans cette position très en arrière, au risque de faire un cabrage non contrôlé dès que la pente devient moins raide. En effet, votre roue avant doit redevenir votre guide dès que possible, sinon vous risquez de vous retrouver à faire des tout droit sans contrôle. À chaque changement de direction, laissez rouler au maximum votre roue avant pour obtenir de l’adhérence et vous inscrire dans la bonne trajectoire.
S’ENTRAINER
La meilleure façon de s’améliorer est de pratiquer progressivement sur des pentes de plus en plus raides et de plus en plus longues. Plus la descente est longue, plus vous devez contrôler votre vitesse et votre trajectoire, ce qui est très formateur. Si vous réussissez, cela renforce votre confiance, si vous échouez, il suffit de recommencer. On ne gagne rien sans effort ! Vous pouvez également varier les types de surface, qui offrent plus ou moins d’adhérence.
Lorsque vous êtes sur un terrain où l’adhérence est faible, n’oubliez pas que le moment de votre freinage sur les sections « avec adhérence » est toujours plus important que l’intensité de celui-ci. En d’autres termes, il vaut mieux freiner plus fort avant ou après l’obstacle que de tirer brutalement sur les leviers dans la pente, où le vélo a nécessairement moins de réactivité. Cette notion de freinage au bon moment est d’ailleurs valable dans tous les cas : préférez une forte décélération dès que possible plutôt que de freiner continuellement. C’est plus efficace, vos bras se fatiguent moins et vos freins ne surchauffent pas.
ERREURS À ÉVITER
Il ne faut pas arriver trop vite en haut de la pente. Le risque est de devoir freiner brusquement, un peu trop tard, et de déraper juste avant la descente, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses. Au contraire, laissez le vélo rouler autant que possible, c’est la clé de l’adhérence et de la trajectoire.
Il ne faut pas être trop raide et immobile des jambes et des bras. Cela peut nuire à votre capacité à maintenir l’adhérence avec le sol, et peut vous faire « s’asseoir » lors de la transition entre la pente et le plat.
MATÉRIEL
Plus votre vélo a de débattement, plus il est facile de sentir l’adhérence du vélo. De plus, les vélos de type DH ou freeride, avec de grandes suspensions, ont généralement un angle de chasse assez ouvert qui permet d’avoir une position adéquate face à la pente. De plus, ils offrent une plus grande marge de sécurité avant la perte d’adhérence.
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