Myriam Nicole en pleine forme après une pause bien méritée
Myriam Nicole fait son grand retour. Après avoir pris un repos bien mérité, la cycliste de l’équipe Ayton Giant nous livre ses impressions sur les Championnats du Monde de Val di Sole, comme elle a l’habitude de le faire après chaque compétition. Nous lui sommes très reconnaissants pour cela!
La destination finale est Commezzadura, dans la vallée de « Val di Sole » après un agréable trajet de 10 heures en compagnie de Fabien Pédemanaud et Julien Camellini.
Les reconnaissances débutent mardi à 9 heures du matin… sous un temps pluvieux. Les nombreuses racines et pierres rendent le parcours glissant et difficile. Il est compliqué de retrouver les repères des pré-worlds, et ce temps maussade m’affecte mentalement. Heureusement, le staff de l’équipe de France nous soutient grâce à l’analyse vidéo réalisée chaque soir.
Mercredi, trois jours avant la course :
Il ne pleut pas vraiment, mais la piste reste humide. Les reconnaissances se déroulent assez bien, mais on ressent une tension palpable chez tous les pilotes français et l’ambiance est bien différente de celle d’une manche de Coupe du Monde.
La piste est superbe mais glissante et très difficile : nous sommes tous très concentrés car chaque passage est important pour notre préparation.
L’après-midi, après un bon massage de nos kinés, c’est l’heure de la récupération !
Jeudi, deux jours avant la course :
Je retrouve Sébastien Chovet, mon manager, et Jey, le mécano, arrivés pendant la nuit. Après les reconnaissances du matin, place aux qualifications l’après-midi. Je pars en quatrième position derrière une portugaise et une canadienne. Pour la première fois de la semaine, les 200 premiers mètres se déroulent parfaitement sur un terrain presque sec. Soudainement, je me retrouve assise avec beaucoup de personnes autour de moi, je me rappelle juste avoir reçu un choc sur la tête, puis plus rien !
Je croyais avoir percuté un arbre de plein fouet, mais en visionnant la vidéo, on remarque que j’ai accroché une pédale sur une racine et que je me suis fait projeter sur un gros rocher, tête la première. Je suis un peu secouée mais je me relève rapidement pour franchir la ligne d’arrivée.
Malgré cet incident, je réalise le quatrième meilleur temps derrière Anaïs Pajot, Mélanie Pugin et une australienne. Je suis d’ailleurs un peu surprise car je n’étais pas totalement consciente durant le reste de la course.
Vendredi, la veille de la course :
Je fais quelques reconnaissances avec Seb sur une piste plus sèche, et bien que je m’adapte de mieux en mieux au tracé, ce n’est pas encore parfait. Je décide donc de faire une autre reconnaissance à pied, toujours avec Seb et Jey qui nous a rejoint. Sur les conseils de Seb, je décide de modifier la majorité de mes trajectoires.
Le soir, je suis plutôt anxieuse. La course a lieu demain et je l’attends depuis longtemps, depuis ma médaille de bronze aux derniers Championnats du Monde à Fort William en fait.
Samedi, le jour J :
Je m’échauffe le matin en faisant deux reconnaissances pour m’habituer aux nouvelles trajectoires que j’ai choisies. Je monte au départ et tout se passe bien, l’échauffement se déroule parfaitement. Les nouvelles trajectoires me conviennent bien et je ne stresse pas trop, juste assez pour réussir ma manche !
Je m’élance, je réalise une descente sans erreur, mais je sens bien que je n’ai pas assez attaqué. Une fois en bas, je décroche le meilleur temps (50 secondes en dessous de mon temps de qualification et 6 de mieux que celui d’Anaïs, toujours en qualification). Je suis donc en tête et il ne reste plus que trois concurrentes.
L’australienne passe… je suis toujours en tête, Mélanie passe… toujours en tête, et là je vois arriver Anaïs… aïe ! Elle bat mon chrono de six secondes : elle a vraiment super bien roulé et réalise d’ailleurs le septième temps scratch.
C’est une très grande déception pour moi mais il faut rester positif, une médaille d’argent c’est déjà une belle performance, et je conserve la tête de la Coupe du Monde !
Nous repartons dès la fin de la manche féminine et nous faisons une pause au Mondial du VTT des 2 Alpes où se trouve tout le reste de l’équipe. Il y a une soirée à l’Avalanche mais je n’y vais pas, trop fatiguée et encore sous le coup de la déception.
Bravo à Sabrina qui a tout donné pour remporter la victoire, mais sans succès face à l’extraordinaire performance de Rachel qui remporte les qualifications et la finale.
Chez les hommes, grande déception pour Sam Hill qui méritait une fois de plus la médaille d’or vu son engagement et son chrono à l’intermédiaire. Malheureusement pour lui, il chute dans l’avant dernier virage…
C’est Gee qui l’emporte devant Steve Peat, qui a également très bien roulé, incroyable à 34 ans… il risque de devenir le Poulidor du mountain bike avec toutes ses deuxièmes places !
Grande satisfaction pour les anglais, avec la victoire en Juniors de Josh Bryceland, de Rachel chez les femmes et de Gee chez les hommes.
Nous nous retrouverons après les Championnats d’Europe, d’ici là profitez bien des trails en montagne.
Pompon.
0 commentaires