L’architecture générale des moyeux VTT et l’importance de la qualité
En ce qui concerne les moyeux VTT, leur structure est sensiblement la même : un corps, deux roulements et un axe interne. Cependant, cela n’assure pas de facto une qualité supérieure. Un montage mécanique de qualité est constitué de pièces bien ajustées, et des supports pour les roulements de chaque côté du corps et sur l’axe sont nécessaires. Lorsque vous envisagez d’acheter un moyeu, si vous avez l’occasion d’examiner un plan de coupe, faites attention à ces détails. Autre élément à considérer: la qualité des roulements. Il est important de ne pas se fier à la facilité de rotation de la roue lorsque le vélo est à l’envers, car cela n’indique pas la qualité des roulements. En effet, les roulements tournent toujours très bien à vide, mais en charge, c’est une autre histoire. Préférez des roulements en acier inoxydable de marques reconnues comme SNR, Enduro Bearing ou SKF qui offrent des produits de qualité supérieure.
En ce qui concerne les moyeux à corps de roue libre XD et Shimano, ils sont équipés de roulements à billes annulaires étanches. Ils ne nécessitent pas d’entretien, seulement d’être remplacés lorsqu’ils sont endommagés.
Les normes variées des moyeux
Les moyeux sont disponibles en une grande variété de normes, avec des diamètres et des longueurs d’axes différents, des normes de corps de roue libre ou de fixation de disque différents.
En ce qui concerne les axes, leur classification peut dépendre de la discipline, même s’il n’existe pas de règle stricte. En règle générale, plus le vélo est destiné à un usage intensif, plus les axes seront longs et de grand diamètre : 20×110 mm à l’avant en DH et 12×150 mm à l’arrière, voire même 12×157 mm dans certains cas extrêmes. En enduro, les axes sont généralement de 15×100 mm et de 12×142 ou 12×135 mm. Il existe aussi le standard Boost qui permet d’élargir le parapluie de rayons de la roue, à l’avant comme à l’arrière (15×110 mm et 12×148 mm). L’objectif est d’obtenir une roue plus rigide et plus robuste.
Concernant les corps de roue libre, on trouve principalement deux types : le Shimano et le SD de chez Sram. Sur le Shimano, on trouve des cannelures sur toute la longueur du corps de roue libre, avec un écrou placé en bout pour bloquer l’ensemble. Le XD n’accepte que des cassettes monoblocs car il dispose d’une cannelure très courte et propose un filetage en plus.
Enfin, pour les fixations de disques, dans la majorité des cas, votre moyeu disposera de six pas de vis pour recevoir les six petites vis qui maintiennent le disque. Il existe une variante à ce système, le Centerlock, qui offre un écrou central pour bloquer le disque.
On peut observer sur une vue éclatée d’un corps de roue libre le corps du moyeu avec les cannelures, le roulement ainsi que la roue libre avec les cliquets qui s’engagent dans les cannelures pour faire tourner les roues.
L’entretien des moyeux
La plupart des moyeux utilisent des roulements annulaires étanches, ce qui ne nécessite aucun entretien particulier, sauf un remplacement lorsque les premiers signes d’usure apparaissent. En réalité, la seule opération importante à réaliser se situe au niveau de la roue libre de la roue arrière. Il est nécessaire de la démonter de temps à autre pour la nettoyer, puis de graisser très légèrement les cliquets avec la graisse la plus fluide possible.
Les moyeux sans roulements annulaires étanches ont des cages à billes en appui sur le corps, un axe avec deux cônes vissés et leur contre-écrou, qui permettront de régler le « jeu » du moyeu. Dans ces cas, l’entretien est plus complexe car il faut tout démonter, puis nettoyer et graisser. Le serrage des cônes se fait simplement au contact des billes, sans laisser de jeu. Il faut toutefois veiller à ne pas serrer trop fort pour éviter une usure prématurée des portées.
Les moyeux avec des cages à billes nécessitent plus d’entretien : il faut surveiller le jeu (et donc revisser régulièrement), mais aussi les démonter pour les nettoyer et les graisser à nouveau.
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