Un week-end mouvementé à Rotorua pour le premier Crankworx de l’année
Le week-end a été tumultueux à Rotorua pour l’inauguration du Crankworx de l’année. Le côté positif est que les femmes ont pu participer au tout premier concours de slopestyle féminin Diamond classé au Freeride Mountain Bike World Tour. Cependant, la compétition masculine a été annulée. Tous les athlètes ont exprimé leurs préoccupations concernant les coûts de transport, de logement et d’inscription (en particulier pour les jeunes riders ou les remplaçants), le bien-être général des riders et les conditions de sécurité, qui ne répondaient pas à leurs attentes.
La première course de slopestyle féminin Diamond au Crankworx de 2024
Un communiqué écrit par les slopestylers présents, représentés par Nicholi Rotagkin, a finalement décidé du sort du concours, la veille de son lancement. On peut clairement y lire que les riders ne se sentent pas pris en compte, pas seulement par l’organisation des Crankworx, mais globalement, dans le FMBWT.
Des conflits ont souvent éclaté concernant les parcours, le timing des entraînements et des concours, ce qui a poussé plus d’un rider à se retirer du circuit, notamment Andreu Lacondeguy et une bonne partie des premiers riders des FEST Series. Le slopestyle étant toujours l’événement le plus attendu et le plus populaire d’un Crankworx, l’organisation devrait effectivement travailler en collaboration avec les athlètes pour satisfaire tout le monde.
Le boycott de l’événement par les slopestylers
Dans ce climat tendu, qui dure depuis plusieurs années, les slopestylers ont finalement pris la décision radicale de boycotter l’événement. Espérons que cela incitera le FMBWT et les organisateurs des différents concours à s’attaquer au problème de front, car une chose est sûre, tout le monde a été perdant ce week-end : le Crankworx, les athlètes, le public qui avait prévu de venir et tous les fans qui attendaient avec impatience leur streaming. N’oublions pas les athlètes féminines, car cette polémique a certainement détourné l’attention médiatique qu’elles auraient dû recevoir.
L’évolution du slopestyle féminin
Nous sommes évidemment ravis que la discipline soit enfin représentée chez les femmes pour la toute première fois dans son histoire. C’est une avancée majeure, et cela ouvre la porte aux concours de freeride, déjà ouverte depuis deux ans par le Darkfest, mais aussi par la Hardline. Il était temps que le slopestyle se joigne à la fête, et surtout, qu’une organisation comme le FMBWT décide enfin de donner aux femmes la possibilité de s’exprimer.
Elles étaient cinq à prendre le départ : Caroline Buchanan, bien connue des services de course/freestyle des Crankworx, mais aussi de vraies freestyleuses comme Robin Goomes, notamment remarquée au Darkfest cette année, l’hyper polyvalente Harriet Burbidge Smith, Natasha Miller et Shealen Reno.
Des absences notables
La grande favorite Patricia Druwen, malade, était absente, tout comme d’autres noms comme Vero Sandler, qui n’était pas sur la liste mais aurait pu venir défendre ses chances. C’était une première, à Rotorua qui plus est, donc pas forcément facile pour tout le monde de se déplacer… Mais nous parions qu’il y aura plus de femmes dans la starting gate au fil de la saison.
Pour ceux qui n’ont pas regardé le live, le replay du concours est à retrouver ci-dessous. En gros, qu’est-ce qu’on a vu ? Des filles qui ont déjà un beau niveau, si l’on prend en compte le fait qu’elles ne roulent jamais sur de gros concours. Elles ont du style, et un beau répertoire de tricks. Si Robin Goomes était clairement au-dessus du lot pour nous (elle remporte d’ailleurs le concours), les autres montrent de belles choses : flips, superman seat grab, condor to T-bog, barspins, suicides… le tout sur des bosses qui ne font carrément pas rire.
Le parcours : deux options différentes au départ
Le parcours offrait deux options différentes au départ, les filles ayant choisi de prendre celle à leur droite, avec un drop de départ. Il restait néanmoins de grosses bosses à enchaîner, entre lesquelles il fallait bien conserver la vitesse et rouler propre pour ne pas taper dans tous les sens. Chose faite pour ces filles, mention spéciale à Harriet Burbidge Smith pour un premier run avec deux flips d’affilée et bien sûr Robin Goomes, qui sort deux flips can.
Les dés sont jetés pour les deux compères, qui restent dans le même ordre après le second run. C’est derrière que la bataille se déroule, Caroline Buchanan réussissant à hausser son niveau et à accrocher la troisième place en sortant Natasha Miller, qui score pourtant elle aussi un peu plus de points que lors de son second run. Pour une première, c’était une belle première, on attend désormais de voir les rideuses se réunir à nouveau en Australie, à Cairns, du 22 au 26 mai, pour continuer cette première saison de slopestyle féminin. L’avenir s’annonce assez radieux pour les filles !
Classement slopestyle Crankworx Rotorua 2024
[Insertion du classement]
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