Les fondamentaux de l’entretien de vos suspensions : repérer les premiers signes de dégradation
Notez d’abord les signes initiaux d’usure ou de dommages. Cela peut inclure les impacts (souvent sous la forme de petites bosses), des éraflures (généralement sur les tubes) ou des fuites d’huile.
Veillez aussi à vérifier les fixations. Si vous utilisez votre vélo régulièrement, un petit tour de vis supplémentaire peut être nécessaire, car les vibrations peuvent desserrer les vis installées en début de saison. Contrôlez le T de la fourche, l’axe de la roue et de l’amortisseur, mais évitez de trop serrer, car cela peut affaiblir les pièces.
Pour les équipements à air, il est essentiel de vérifier fréquemment les pressions. En effet, lors de vos promenades, les variations d’altitude et le travail de votre matériel peuvent provoquer des modifications de pression dans vos suspensions.
Conseils d’entretien pour la fourche et l’amortisseur
Au niveau de la fourche, assurez-vous qu’il n’y ait pas de jeu anormal. En posant votre doigt entre le tube et l’arceau, au bord du joint, vous pouvez sentir le moindre mouvement. Si le doigt est comprimé lorsque vous freinez et faites avancer et reculer le vélo, cela signifie qu’il y a du jeu. Cette méthode est généralement efficace et peut être confirmée lors de l’entretien, une fois la fourche ouverte.
Quant à l’amortisseur, vérifiez qu’il n’y a pas de jeu au niveau des buselures, cela peut se ressentir par un mouvement au niveau de la selle lorsque vous levez le vélo. Il est préférable de ne pas laisser de jeu, car cela peut endommager plusieurs composants externes.
Précautions lors du nettoyage
Lors du nettoyage, il est important de ne pas exercer une pression excessive sur les joints avec un nettoyeur haute pression, car leur étanchéité est généralement meilleure de l’intérieur vers l’extérieur. Après le lavage, il est recommandé de sécher les éléments, un chiffon sec sera parfait pour cela.
Pour les fourches et les amortisseurs (uniquement ceux à air), il est assez simple de passer un chiffon doux autour du joint après une journée de ride pour le nettoyer. Il est essentiel de ne pas laisser les poussières et autres résidus s’accumuler sur les joints, car cela pourrait user prématurément votre suspension. L’opération est moins facile sur un amortisseur à ressort, faites de votre mieux, l’idéal serait de le retirer pour sortir le ressort.
Evitez les produits d’entretien prétendument spécifiques
Enfin, évitez les produits prétendument spécifiques pour l’entretien des suspensions, comme les sprays innovants qui promettent d’améliorer la sensibilité, etc. Les joints de fourche sont conçus pour les huiles de fourche, ils ne sont pas faits pour résister à tous les produits. Certains de ces produits peuvent ne pas être nocifs, mais il est préférable de savoir à quoi vous avez affaire. Parfois, même le propulseur qui se trouve dans l’aérosol peut endommager les joints, les assécher.
Entretiens complets réguliers
Voilà pour les conseils d’entretien quotidiens que vous pouvez appliquer facilement. Il reste cependant des entretiens complets à effectuer régulièrement. Pour cela, vous pouvez faire appel à un professionnel qui dispose des outils et des pièces d’origine nécessaires pour un entretien de qualité.
La plupart des fabricants recommandent un entretien complet tous les 100 heures, mais il est souvent difficile de savoir combien de temps vous avez roulé. Prévoyez donc un entretien complet de vos suspensions une fois par an. Si vous roulez tous les week-ends pendant la majeure partie de l’année, il est préférable de doubler la fréquence d’entretien. Comme nos chères et tendres, ces éléments sensibles enrichissent notre quotidien mais sont parfois délicats à gérer, il faut donc en prendre soin.
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