Le processus de purge varie en fonction du système de freinage, cependant, le concept de base est identique. Généralement, il s’agit d’éliminer l’ancien fluide du système en le remplaçant par du neuf, principalement par l’étrier, et de supprimer toutes les bulles d’air pour assurer un fonctionnement optimal.
Pour mener à bien cette opération, il est nécessaire de disposer d’un kit de purge avec des seringues et d’avoir un peu d’expérience. Il est essentiel de se rappeler que les systèmes à quatre pistons demandent plus de travail et de précision pour éliminer toutes les bulles. Dans les prochaines lignes, nous vous détaillerons les principales étapes et nous nous concentrerons sur la purge des systèmes les plus courants.
Il est important de noter que qu’il s’agisse d’un liquide DOT ou minéral, il faut toujours porter des gants et ne jamais jeter le liquide récupéré dans la nature. Il doit être correctement éliminé, par exemple, dans une déchetterie.
Quel liquide de frein choisir : DOT ou minéral ?
Si vous procédez à une purge, cette question est cruciale ! Il faut savoir que ces deux fluides ne sont pas miscibles et qu’un système de frein fonctionnant avec l’un ne fonctionnera pas avec l’autre : les joints ne résisteraient pas et le système de frein serait définitivement hors service !
Le DOT est assez corrosif, comme vous avez probablement déjà pu le constater, et si la minérale est moins corrosive, ne pensez pas pour autant qu’il s’agit d’une huile d’olive 100% naturelle ! Ce sont deux produits chimiques ayant leurs spécificités. Une des caractéristiques communes de ces deux huiles (DOT ou minérale) est qu’elles sont le moins compressibles possible, afin de transmettre toute la force de la poussée dans les pistons. Cependant, elles sont plus ou moins hydrophobes et absorbent l’humidité lorsqu’elles sont en contact avec l’air. Il est donc déconseillé de conserver un bidon ouvert trop longtemps…
Les différents DOT 3, 4 ou 5.1 peuvent être mélangés entre eux, mais pas avec le 5 qui est à base de silicone et donc différent sur certains points. La température d’ébullition des DOT varie de 210° à 270° environ, mais descend à 140°/190° avec 3% d’humidité dedans (dès que le flacon est ouvert, l’huile absorbe automatiquement 3% d’humidité). La minérale bout à partir de 250° mais cette limite descend à 120° pour ces mêmes 3% d’humidité. L’enjeu ici est que lorsque les particules se vaporisent, elles se transforment en gaz, qui lui, devient compressible. À chaud, cela engendre un toucher très court, voire un frein bloqué, et à froid le gaz se détend (forme de l’air), produisant un toucher élastique, très long. Comme nous sommes sur des circuits fermés, la purge devient nécessaire dans ce cas (de plus, le liquide a perdu de ses performances après ébullition). Si l’huile minérale ne résiste pas aussi bien à la chaleur que le DOT, elle a l’avantage de réduire les coûts de fabrication pour les marques qui l’utilisent. En effet, ces marques peuvent créer leurs produits avec des matériaux peu coûteux (divers plastiques) car ils tolèrent cette huile alors qu’ils seraient endommagés par le DOT.
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