Bunny Up: Guide de Conseils pilotage

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Maîtriser le Bunny Up en VTT

Le Bunny Up, également connu sous le nom de « saut de lapin », est la technique la plus populaire en VTT Descente, selon Nicolas Vouilloz, champion du monde de descente à dix reprises. Cette technique consiste à faire décoller simultanément les deux roues du vélo pour franchir un obstacle. 

Cette technique est utile dans de nombreuses situations, comme pour franchir des obstacles naturels (racines, pierres…), mais elle sert également à réaliser un double saut ou un gap. En effet, la technique du bunny est similaire à celle de l’impulsion, à la différence que le pilote ne bénéficie pas d’un appel pour prendre son envol. C’est donc à lui de faire en sorte de décoller suffisamment pour passer l’obstacle. En fonction de la taille de celui-ci, le pilote devra mettre plus ou moins d’intensité dans l’exécution des différentes phases du bunny up pour passer plus ou moins de temps dans les airs.

Le bunny peut également être utilisé comme technique de positionnement en virage, lorsque le pilote décide de sauter d’un virage à l’autre pour choisir la meilleure trajectoire. Enfin, le bunny up peut aussi servir à gagner de la vitesse, lorsqu’il est effectué avec une compression. C’est-à-dire que le pilote calcule son saut pour atterrir dans la compression, ce qui lui permet de gagner en vitesse, car la pression engendrée sur le vélo par l’atterrissage est bien plus grande que si le pilote avait simplement roulé la compression.
Entre sauter pour éviter des obstacles, prendre des jumps, se positionner correctement ou gagner de la vitesse, il est désormais clair que la maîtrise du bunny up est absolument essentielle pour tout pilote souhaitant pratiquer le Gravity.

NIVEAU REQUIS

Comme il s’agit d’une des bases du VTT, l’apprentissage de cette technique devrait être envisagé dès le niveau Débutant. Cependant, cela peut être plus complexe qu’il n’y paraît, car le bunny up nécessite un certain niveau de coordination et une maîtrise de la technique du manual. Il s’agit donc d’un mouvement qui s’acquiert généralement au niveau 2, soit le niveau Débrouillé. Les pilotes Confirmés (niveau 3) et Experts (niveau 4) pourront toujours perfectionner leur technique en participant à des concours de hauteur.

A Découvrir :   VTT : Bases à connaître avant de prendre un saut - Pilotage

PHASE 1 : LE MANUAL

C’est l’élément fondamental du bunny up! La nécessité d’effectuer un manual plus ou moins grand (roue avant plus ou moins élevée) dépend principalement de la taille de l’obstacle que vous voulez franchir. Plus l’obstacle sera haut, plus vous devrez passer du temps pour stabiliser votre manual. En revanche, lorsqu’il s’agit de monter sur un petit trottoir, le temps de cabrage est minime. Mais il est néanmoins nécessaire de passer par cette phase et de bien la distinguer dans le mouvement, car c’est la seule qui peut vous garantir de prendre assez de hauteur pour passer l’obstacle que vous visez. On voit trop de pilotes qui omettent cette phase de manual, se contentant de décoller les deux roues en même temps. Et là, gare au manque d’amplitude, car c’est l’OTB assuré!

Réaliser un manual avec succès
Position neutre sur le vélo : debout sur les pédales, centré sur le vélo, tonus musculaire naturel dit « de posture ». En d’autres termes, vous n’êtes ni raide, ni crispé, vous êtes simplement bien préparé pour la suite…
Projection vigoureuse des épaules vers l’arrière, associée à une flexion des jambes : le bassin recule et descend derrière l’axe de la roue arrière. Les bras ne sont pas pliés : l’objectif est de déplacer le poids du corps vers l’arrière, sur les jambes en mode « canapé ». Si vous tirez sur le guidon, vos épaules (et votre centre de gravité) iront automatiquement vers l’avant du vélo et empêcheront donc de réaliser le manual.
Maintenir le manual jusqu’au moment opportun du déclenchement de l’impulsion : les bras servent juste de guides, sans être trop raides et contractés. Les épaules sont relâchées en arrière (essayez pour cela de garder le buste le plus droit possible), ce sont les jambes qui gèrent le point d’équilibre par de petits mouvements de flexion/extension (le frein arrière peut aider aussi, si vous partez à la renverse il faut freiner en douceur pour retrouver une meilleure assiette).

Erreurs à éviter
Tirer excessivement sur le guidon pour déclencher son manual. Si vous tirez trop et que vous effectuez une bonne projection des épaules vers l’arrière, cela peut vous peut amener à vous renverser à cause d’un transfert de poids exagéré sur l’arrière. On appelle ça la position tortue !
-Garder les jambes tendues pendant le manual, sinon il sera très difficile voire impossible de maintenir le manual, et d’avoir suffisamment de flexion au niveau des jambes pour envoyer l’impulsion.

PHASE 2 : L’IMPULSION

C’est le moment crucial du bunny hop, celui qui va déterminer toute la phase en vol : la hauteur, la longueur mais aussi la direction et l’assiette du vélo. C’est extrêmement important car ces facteurs ne peuvent plus être modifiés une fois que les deux roues ont décollé du sol.

Réaliser une impulsion réussie
Pour contrôler au mieux l’impulsion, on va la faire partir depuis le bas (d’où l’intérêt d’un manual bien stabilisé), avec le poids du corps sur les jambes plutôt fléchies. Vous aurez beaucoup plus de feeling pour pousser de manière explosive avec vos jambes, un peu comme si on essayait de faire un test de détente pieds joints.
Immédiatement après avoir poussé sur vos jambes, il va falloir envoyer vos épaules tout aussi fort vers le haut. On prend également appui sur le guidon pour cette phase de projection (avec une flexion plus ou moins prononcée des bras), le buste le plus droit possible. Cette phase de projection du haut du corps est très importante, c’est ce qui va « ancrer » votre phase de vol (un peu comme si on jetait un grappin pour ensuite tirer dessus). Ne réfléchissez pas trop non plus, ces mouvements vont venir naturellement : si vous pensez à vous projeter en l’air, le vélo va suivre tout seul. Une fois en l’air, restez bien tonique au niveau du buste, essentiel pour transmettre l’énergie de l’impulsion qui vient des jambes vers le haut.
Erreurs à éviter
Se contenter de « tirer » le vélo sous soi (défaut généralement accentué par l’utilisation de pédales automatiques…), avec le buste trop cassé vers l’avant en style « crapaud ». Cela va limiter la hauteur du bunny up car la phase d’impulsion des jambes et de projection des épaules vers le haut sera quasi-absente.
Projeter le buste trop vers l’avant : l’assiette du vélo sera trop penchée vers l’avant, accentuant le risque d’accrocher l’obstacle avec la roue avant. 

A Découvrir :   Prise de Vitesse en VTT : Conseils Pilotage

PHASE 3 : LE RAMENÉ

Le plus difficile est fait. On ramène plus ou moins les jambes en fonction de la taille de l’obstacle à franchir et/ou de l’assiette du vélo. On ramènera d’avantage les jambes si l’on est trop sur l’arrière, dans une position de type « chandelle ».

Sur des hauteurs de franchissement importantes, les bras participent également au « ramené » en tirant vers le haut, afin de gagner de précieux centimètres. Sans cela on peut se retrouver en position crapaud après avoir mis le paquet sur l’impulsion.

PHASE 4 : L’ATTERRISSAGE

On se prépare à atterrir en douceur en dépliant bras et jambes simultanément, afin d’amortir le choc et repartir de plus belle.
Idéalement, le rider atterrit placé au milieu du vélo, en amortissant avec les bras et les jambes de manière assez équivalente. C’est la meilleure position (le corps centré au milieu du vélo) pour enchaîner sur les difficultés qui peuvent se présenter rapidement. Tout comme en ski, si on reste trop « à cul » (position trop en arrière), il sera beaucoup plus difficile de se replacer pour adopter les bonnes gestuelles nécessaires pour franch

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Mathieu Prégault

Auteur

Mathieu Prégault est le cœur et l'âme de notre blog dédié au vélo, lebiciclette.eu. Sa passion pour le cyclisme ne connaît pas de limites, allant des paisibles balades à vélo le long de la campagne jusqu'aux ascensions éreintantes des cols de montagne les plus célèbres. Mathieu a transformé sa passion en profession, devenant auteur à plein temps pour notre blog, où il partage non seulement des conseils techniques et des guides pratiques, mais aussi des récits inspirants de ses aventures à deux roues. Avec une plume aussi agile que lui sur un vélo, Mathieu s'efforce de captiver nos lecteurs, leur offrant une vue d'ensemble sur le monde du cyclisme, des dernières innovations technologiques aux histoires de la communauté cycliste mondiale.

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