Les avantages d’une transmission monoplateau : simplicité, légèreté, silence et fiabilité.
Lorsque vous optez pour une transmission monoplateau, vous bénéficiez d’une transmission plus simple, plus légère, plus silencieuse et plus fiable.
Le groupe de référence XX1 : une transmission luxueuse à 11 vitesses
Avec l’adoption croissante des transmissions monoplateau dans les coupes du monde de XC, Sram a eu l’idée innovante de concevoir un groupe simplifié basé sur ce type de transmission. Certes, cela peut sembler ambitieux de revendiquer une « invention » déjà existante, mais dans les faits, cette transmission théoriquement simple présente de nombreux défis techniques à surmonter, le plus ardu étant d’éviter tout déraillement. C’est là que l’innovation réelle se situe : un profil de dents alternant entre étroit et large (Narrow-Wide selon Race Face) qui s’adapte alternativement aux maillons étroits et larges de la chaîne. Les tolérances sont extrêmement serrées et le contact de la chaîne sur le plateau est décuplé. Associé à un dérailleur arrière de type « clutch », on obtient un système pratiquement impossible à faire dérailler. Pour le reste, l’objectif est surtout de retrouver une plage de rapports suffisamment large. Sram développe donc une nouvelle cassette offrant une portée jamais vue auparavant, 10/42 dents, et introduit la transmission à 11 vitesses dans le monde du VTT. Le seul inconvénient est l’étagement de la cassette. Par rapport à une cassette classique, le 11 disparaît au profit du 10 et le 42 est ajouté en tant que 11ème pignon, derrière le traditionnel 36. En conséquence, la plage est bien présente, mais en pratique, les gaps du 10 au 12 dents (20%) et du 36 au 42 dents (17%) sont nettement supérieurs à ce que l’on a habituellement (11-12 : 9% et 32-36 : 12%). Bien sûr, on s’adapte, mais dans une situation critique, le changement de vitesse vers le pignon supérieur peut être fatal. Typiquement, lorsque l’on passe du 36 au 42 dents, on perd beaucoup de vitesse, ce qui en pratique, incite parfois à forcer sur le 36 et envisager le 42 comme une vitesse de secours. À l’usage, le XX1 fonctionne parfaitement.
La conversion vers le 10 vitesses pour les amateurs de personnalisation
Le groupe Sram propose une finition et des fonctionnalités haut de gamme. Malheureusement, son prix est très élevé et il nécessite beaucoup de solutions propriétaires (nécessité d’un moyeu 11 vitesses, manette et cassette 11 vitesses, pédalier spécifique pour le 28 dents, dérailleur spécifique pour le 42…). Il est donc pratiquement impossible de s’équiper partiellement, progressivement ou économiquement. De son côté, Shimano semble ignorer mystérieusement le phénomène… Les alternatives restantes proviennent donc de petites entreprises ultra innovantes qui, au contraire, s’appuient au maximum sur des standards existants. Elles proposent des solutions plus abordables, basées sur le maintien d’un système à 10 vitesses (manette-roue-dérailleur), l’adoption obligatoire d’un plateau antidéraillement et facultative d’un adaptateur de cassette pour en améliorer l’amplitude.
Le développement en fonction des besoins
Le mono pose la question des développements vraiment utiles : en effet, si les double ou triple plateaux offrent une plus grande plage d’utilisation, celle-ci est rarement utilisée à bon escient… En réalité, elle fournit surtout redondance et rapports démesurément gros, une tendance d’autant plus marquée sur les 27,5 et 29 pouces, qui sont souvent équipés des mêmes plateaux que les 26 ». La conversion 1×10 implique une réduction de la plage de rapports, certes, mais doit être envisagée comme une réflexion et un choix affirmé sur sa pratique, plutôt que comme un compromis mal ficelé tentant de « couvrir large ».
Antidéraillement ou pas…
Le problème crucial du déraillement est vraiment résolu, aujourd’hui, il est tout à fait possible de rouler sereinement sans antidéraillement. Même si de nombreux pilotes d’enduro continuent d’utiliser l’antidéraillement en compétition, par sécurité ou superstition, certains commencent à s’en passer.
Pour ceux qui sont soucieux du poids…
Le gain de poids est appréciable, et probablement supérieur à ce que l’on pourrait imaginer. Plateaux + visserie, dérailleur avant + câblerie, manette (voire antidéraillement), c’est au moins un demi-kilo qui reste au garage.
Autres avantages secondaires
Résistant à la boue ! Lorsqu’un vélo est équipé de gros pneus et/ou lorsqu’il y a de la boue, la chaîne posée sur le petit plateau collecte généralement un maximum de débris, affectant son fonctionnement et accélérant son usure. L’absence de fourchette de dérailleur et la position médiane du plateau semblent suffire à éliminer le phénomène. Une garde au sol de trial ! Avec un plateau de 26 dents, par rapport à l’habituel 36, 38 ou 42 dents, ce sont six à sept centimètres de gagnés pour franchir troncs et marches !
Et enfin le confort d’utilisation !
Le véritable atout d’une transmission monoplateau réside principalement dans le confort d’utilisation, et c’est bien le plus important. On s’habitue très rapidement à ne plus calculer le moment critique du changement de plateau au fond de la compression, les grincements et frottements sont éliminés et le risque de rupture de chaîne est fortement réduit. Et contrairement à 99% des innovations, celle-ci vient enfin enlever du matériel de nos vélos !
Choisir le bon monoplateau
D’un point de vue mathématique, il s’agit simplement de choisir un plateau médian et de conserver les mêmes rapports en adoptant une cassette plus étendue. Le choix de Sram (10-42 dents) est judicieux car il permet avec un plateau de 30 de couvrir la même large plage qu’un pédalier double en 26-36 et une cassette 12-36 dents. Cependant, cette belle amplitude ne doit pas faire oublier que c’est dans les extrêmes que l’on peut rencontrer des problèmes. Pour les montées (ultra) techniques où le petit 24 était utilisé, il faudra avoir recours au plateau de 28, voire de 26 dents sur un 29 pouces associé au pignon de 42. Dans ces conditions, le plus gros rapport disponible devient 26×10 ou 26×11 et ne correspond plus qu’à un 32×12 ou 32×14… Vous l’aurez compris, déterminer son plateau médian une fois pour toutes n’est pas chose aisée. C’est avant tout un compromis et une affaire (personnelle) qui demande une réflexion sur sa pratique, son niveau, son terrain de jeu.
Nos conseils pour choisir le bon monoplateau :
> 26 dents : pour les pratiquants extrêmes, peu intéressés par les chronos, amateurs de montée en gros vélos et totalement réfractaires à l’idée de pédaler sur du goudron.
> 28 dents : pour une pratique enduro loisir, en montagne donc, avec de longues montées soutenues, le 28 sera plus approprié, voire indispensable sur un 29 pouces.
> 30 dents : pour une pratique générale typée XC, all mountain et même enduro compétition, le plateau de 30 dents (avec 42 derrière) pourrait être suffisant selon le niveau et la région.
> 32 dents et + : pour jouer le top 20 en coupe du monde d’enduro, de XC ou de DH… Plus sérieusement, si l’on rencontre encore beaucoup de vélo d’enduro ou de all mountain équipés en première monte d’un monoplateau de 32, 34 voire 36 dents, ces dentures sont globalement trop grosses pour la plupart des pilotes et ne permettent pas de tirer la quintessence du concept.
Le développement en fonction de la taille des roues
12% : c’est l’écart de distance parcourue par tour de roue entre le 26 et le 29 pouces. En pratique, cela signifie que si vous utilisiez un plateau de 30 dents sur un 26 pouces, il vous faudra un 28 dents pour retrouver les mêmes rapports sur un 27,5 pouces et un 26 dents sur un 29 pouces. Élémentaire… mais pourtant peu appliqué dans la réalité !
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