Présentation du Liv, une marque consacrée aux femmes par Giant

Liv est une marque dédiée aux femmes, créée par Giant. Nous étions impatients de tester l’un de ces modèles féminins pour évaluer les ajustements spécifiques et leur impact sur le terrain pour une cycliste. D’autant plus que les véritables produits pour femmes sont assez rares dans le monde du VTT.

Actuellement, peu de marques proposent des vélos conçus spécifiquement pour les femmes. Giant, avec Liv, est probablement celle qui offre le plus grand nombre de modèles. Le Liv Intrigue est un petit All-Mountain/Trail polyvalent. Si on examine l’ensemble de la gamme Giant/Liv, on remarque que le Liv Intrigue, avec ses 140/125 mm de débattement avant/arrière, n’a pas d’équivalent masculin, ce qui démontre la volonté des concepteurs de proposer un vélo spécifique. En effet, les plus proches sont le Trance X, avec 150/135 mm, et le Trance avec 130/120 mm. On observe quelques autres particularités, dont la géométrie, un peu plus sage par rapport aux modèles masculins. L’angle de la fourche est légèrement redressé, le tube supérieur, la portée et l’empattement sont un peu plus courts pour des tailles équivalentes. Ce n’est pas radical, mais de véritables ajustements ont été effectués pour s’adapter au mieux à la morphologie féminine. Du côté du cadre, on trouve un magnifique châssis entièrement en carbone, biellette incluse, mais la fibre utilisée est différente, tout comme le tressage, afin d’optimiser la rigidité.

Spécificités techniques du Liv Intrigue

Pour la cinématique de la suspension, on retrouve la technologie Maestro à points de pivot virtuel, avec deux triangles articulés entre eux par deux petites biellettes. Le point de pivot instantané se trouve constamment à l’intersection des lignes formées par les axes de ces deux biellettes. Ici, ils sont initialement projetés en amont du boîtier de pédalier avant de s’en rapprocher progressivement, afin de limiter les effets de la chaîne lorsque la suspension se comprime. C’est la biellette supérieure qui comprime l’amortisseur placé verticalement devant le tube de selle. La biellette inférieure et le pied de l’amortisseur partagent le même axe, une astuce ingénieuse pour économiser de la visserie et donc du poids. Le triangle arrière est asymétrique, afin de libérer le passage de la chaîne. De plus, un élément réversible sur la liaison biellette supérieure/haubans permet d’ajuster la géométrie sur deux positions. L’impact n’est pas négligeable, avec 0.7° sur l’angle de direction et 10 mm sur la hauteur du boîtier de pédalier. La plupart des tests ont été réalisés avec l’angle le plus ouvert et le boîtier le plus bas, cette configuration étant beaucoup plus adaptée à nos terrains de jeu. Cependant, avec son débattement limité, l’Intrigue peut facilement s’adapter à des parcours plus plats et plus roulants, redresser la géométrie peut donc être une bonne option. Ce petit vélo ne manque pas d’arguments pour séduire.

Équipement du Liv Intrigue Advanced Pro 29

Le Liv Intrigue Advanced Pro 29 est le modèle haut de gamme, il est à ce titre très bien équipé. Il dispose notamment de suspensions Fox Factory Live Valve avec une Float 36 à l’avant. Le Live Valve est un système de gestion électronique des suspensions. Des capteurs sur la fourche, le bras oscillant et dans le boîtier placé sous le tube supérieur guident les suspensions, qui s’adaptent automatiquement au terrain en modulant les compressions. La réaction est très rapide, de l’ordre de quelques millisecondes. Il y a cinq modes de réglage, du plus ouvert à un mode très ferme où seuls les chocs importants sont détectés pour ouvrir la suspension. Très pratique à l’usage, et cela ne nécessite aucun levier au guidon ou sur l’amortisseur. Les suspensions se durcissent automatiquement dans les sections roulantes pour conserver du dynamisme au pédalage et se libèrent automatiquement en descente. Notez que le réglage de compression basse vitesse de la fourche reste accessible via une petite clé Allen. Ce réglage n’a d’effet que lorsque la suspension est en mode Open, c’est-à-dire plutôt en descente. Pour l’amortisseur, un deuxième « réservoir » apparaît pour recevoir le petit solénoïde qui se met en action pour verrouiller la suspension. Un élément à l’action ultra rapide et très économe en énergie par rapport à un servomoteur par exemple. Pour ceux qui craignent de manquer de batterie, pas de panique, le système passe en mode ouvert lorsqu’il est à sec. On conserve donc une suspension parfaitement fonctionnelle. Les roues restent haut de gamme, avec de belles jantes en carbone maison, des TRX 2. Elles sont équipées de pneus Maxxis en carcasse EXO et en gomme Max Terra. Un Minion DHF réputé en 2.5 » à l’avant et un Dissector en 2.4 » un peu plus roulant à l’arrière. Un excellent choix pour le programme. C’est Sram qui s’occupe de la transmission, avec un groupe GX et un pédalier Descendent. Il est équipé d’un plateau de 30 dents, bien vu sur un 29 » qui développe davantage. Nos testeuses ont particulièrement apprécié ce choix de braquet. Sram fournit également les freins avec des G2 RSC qui pincent des disques de 200 mm à l’avant et 180 mm à l’arrière. Là, on est un peu moins enthousiaste. Ces freins ne sont pas d’une puissance extraordinaire et demandent un effort significatif au niveau du levier. Sur les descentes les plus longues et difficiles, nos testeuses auraient apprécié un peu plus de puissance. Enfin, on trouve beaucoup d’équipements de la marque pour compléter le montage. Notez que le guidon est plus étroit que ce qui est proposé chez les hommes et bien sûr, la selle est un modèle pour femme. Un excellent montage en somme.