Le MTB Gravity trouve ses origines dans l’enduro. Le principe est simple : se déplacer d’un point A à un point B en s’appuyant principalement sur la force des jambes, tout en découvrant de nouveaux paysages et en s’adonnant à l’excitation de la descente. Cependant, tous les pratiquants n’abordent pas cette discipline de la même façon : certains préfèrent la rapidité en montée pour effectuer des circuits avec de grandes altitudes, d’autres privilégient le frisson et l’engagement en descente et il y a ceux qui souhaitent profiter des deux. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un vélo pour chaque rêveur…
➤ Priorité à la rapidité et aux longs parcours : le Mondraker Foxy RR XR et le Yeti SB 150 !
Mondraker Foxy RR XR
8299 € • 13.3 kg
Le Foxy de Mondraker a totalement supplanté le Dune. Il se décline en version Superenduro, mais aussi en version enduro/AM plus versatile avec 150 mm de débattement à l’arrière et 170 mm à l’avant.
Le Foxy, tout comme le Spectral que nous avons testé précédemment dans ce magazine, est un vélo réactif capable de s’adapter à deux types de parcours. Il offre des performances remarquables en montée : il est dynamique et conserve très bien sa vitesse, même sur des terrains accidentés. De plus, sa manœuvrabilité et sa motricité sont exceptionnelles, ce qui en fait un véritable atout dans les montées techniques, lorsque le terrain devient difficile. En termes de rendement pur, c’est l’un des meilleurs vélos que nous avons testés ces deux dernières années.
En descente, le Foxy demande un certain engagement du pilote, mais rassurez-vous, il n’est pas trop capricieux. Il est simplement réactif et dynamique, et le pilote doit donc être actif pour en tirer le meilleur. Que ce soit dans de petits virages ou de grandes courbes, on peut atteindre des vitesses incroyables tout en prenant beaucoup de plaisir. Et comme il ne faiblit pas dans les secteurs les plus dégradés ou lors du freinage, on peut rapidement atteindre des vitesses vertigineuses. Cependant, il faut être prêt à fournir un effort physique pour continuer à profiter de tous les avantages du Foxy.
Yeti SB 150 T1
7499 € • 15.10 kg
Le SB 150 est le modèle de compétition de chez Yeti, qui partage les mêmes caractéristiques que le Foxy avec 150 mm de débattement arrière et 170 mm à l’avant. Le compromis parfait pour la performance ?
Le SB 150 démontre des capacités impressionnantes en pédalage, il s’agit de l’un des meilleurs de la catégorie enduro de notre Spécial Test cette année. Très réactif, avec une suspension qui ne cède pas sous les coups de pédale, il répond instantanément aux sollicitations du pilote. Excellent en rendement pur, il ne recule devant aucun terrain lorsque la montée devient technique : grâce à sa manœuvrabilité exceptionnelle et à sa position parfaite, il surmonte les épingles et les raidards les plus difficiles avec une facilité déconcertante. Une véritable bête !
En descente, à l’instar du Foxy, c’est un vélo dynamique qui n’est pas fait pour la balade tranquille. Ce n’est pas vraiment son style. Il n’est pas non plus très exigeant, mais il préfère l’attaque et c’est dans ce mode qu’il est le plus efficace. Il est irréprochable, que ce soit dans les courbes à plat, dans les appuis ou les petits virages. Sa vivacité et son adhérence en courbe permettent des vitesses de passage qui frôlent l’indécence. Il conserve de la vitesse partout, même dans les secteurs les plus endommagés, et reste toujours très stable lorsque la vitesse s’emballe. Une belle machine pour battre des records en spéciale.
➤ Le plaisir en descente avant tout : le YT Capra Shred et le Yeti SB 165
YT Capra Shred
3499 € • 15.9 kg
YT Industries a lancé plusieurs versions de son Capra, dont la version Shred est l’une des plus récentes. Pourquoi Shred ? Parce que ce Capra est conçu pour s’éclater en descente et procurer du plaisir au cycliste, avec ses 180 mm de débattement.
Avec le Capra Shred, YT ne fait pas les choses à moitié : 180 mm de débattement à l’avant et à l’arrière, un amortisseur à ressort hélicoïdal, des roues de 27,5 » et un cadre entièrement en aluminium prêt à résister aux pires traitements, de quoi vous donner le sourire avant même de commencer la descente ! Et pour la montée ? Eh bien, ce n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le penser au départ. Le vélo offre une très bonne motricité et on peut pédaler longtemps car il offre une position vraiment confortable. Bien sûr, il ne faut pas chercher à battre des records de vitesse, mais ce Capra n’a jamais promis d’être performant dans ce sens…
En revanche, une fois en descente, l’histoire change complètement. Le YT est une véritable machine à plaisir, et pas seulement, car il est aussi incroyablement performant. En fait, il n’a aucun défaut en descente : très vif et très ludique dans les parties sinueuses, il permet de se faufiler à toute vitesse ou de jouer en appel/contre-appel autour des arbres, au choix ! Lorsque le rythme s’accélère de manière significative, il reste toujours performant et se montre hyper stable, avec en prime une adhérence de premier ordre. On peut également s’amuser à le faire déraper dans les courbes à plat, le dérapage est sain et facile à contrôler, c’est un régal ! On va vite et on s’amuse, le tout avec une facilité et un confort déconcertants, on ne peut vraiment pas demander mieux !
Yeti SB 165 T2
7999 € • 15.05 kg
Contrairement à son petit frère, le SB 165 est conçu comme un vélo de jeu. C’est un vélo principalement orienté vers la descente, dont la géométrie permet même d’installer une fourche double T pour les jours où vous avez envie de sessions de bike parks ou de freeride entre amis.
Comme le Capra Shred, le SB 165 est conçu autour de roues de 27,5 », mais il possède une caractéristique unique : un angle de chasse digne d’une descente, à 63° ! Entièrement en carbone, et pesant un kilo de moins que le YT, il offre naturellement de meilleures performances en montée, ce qui en fait une machine très intéressante. Il est très confortable dans les sections techniques grâce à une excellente motricité et n’est pas si lent en termes de rendement. Nous avons été surpris de le trouver à ce niveau en pédalage, on peut vraiment envisager de grimper à un bon rythme.
Mais c’est bien sûr en descente qu’il excelle, un domaine où il est d’une efficacité folle tout en étant très ludique à piloter. Il a un côté un peu plus sérieux que le YT : plus dynamique, il incite moins à jouer qu’à essayer de repousser toujours un peu plus les limites, à foncer à fond, que ce soit entre les arbres, dans les sections très rapides et bien défoncées, ou en courbes. Quel que soit l’état du terrain, les vitesses de passage ne sont jamais affectées car le Yeti est très tolérant, il pardonne tout ! Ses suspensions et la rigidité bien gérée de son cadre font des merveilles lorsqu’il s’agit de rouler à toute vitesse. De plus, sa suspension arrière semble n’avoir aucune limite : elle absorbe les gros sauts, les chocs les plus violents, les freinages les plus appuyés… impressionnant pour « seulement » 165 mm. On comprend sans problème pourquoi Yeti a conçu une géométrie qui puisse accepter une fourche double T. DH, freeride ou enduro, ce SB 165 peut tout faire, avec le sourire et la bave aux lèvres !
➤ La polyvalence incarnée : l’Ibis Mojo HD5 Carbon et le Scott Ransom 910
Ibis Mojo HD5 Carbon
6849 € • 13.80 kg
Le Mojo a été remis au goût du jour la saison dernière, ce qui lui permet de proposer une géométrie plus moderne, avec plus de portée, un angle de chasse plus ouvert et un angle de tube de selle plus droit. De bon augure pour le programme.
Il faut le dire tout de suite, cet Ibis a littéralement fait un carton plein dans tous les domaines. En montée, son rendement pur fait des merveilles, d’autant plus qu’il conserve très facilement de la vitesse dans les secteurs difficiles. On avance toujours avec beaucoup de facilité, même sur un terrain accidenté. Côté motricité, le bilan reste excellent, et on surmonte les parties les plus techniques grâce à une maniabilité au top et à une nervosité qui permet de passer les pires difficultés. Génial.
Malheureusement pour la concurrence, c’est pareil en descente… Les 155 mm de débattement sont gérés par la suspension DW Link de Dave Weagle, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’épuise pas ! A haute vitesse, le vélo ne bronche pas, il reste stable, très sain, et prend constamment de la vitesse. Impressionnant. Il offre en outre un grip démoniaque en courbe mais aussi au freinage, ce qui permet de passer en toute confiance à mach 2 pour freiner ensuite le plus tard possible sans pour autant repartir avec la frayeur de sa vie, ou en ambulance. Pratique, non ? Que vous vouliez faire 1500 mètres de D+, vous engager dans les descentes les plus techniques, ou les deux, voilà le vélo qu’il vous faut.
Scott Ransom 910
5699 € • 14.80 kg
Le Scott Ransom existe en plusieurs versions de cadre, tout en aluminium, tout en carbone ou comme ici, avec un triangle avant composite et un arrière en aluminium. Ayant roulé sur tous ces modèles, notre choix de prédilection se porte sur ce 910, un compromis parfait entre performance en montée et accessibilité en descente.
Avec ses 170 mm de débattement avant/arrière, le Scott est un vélo d’enduro robuste. Pourtant, son poids sur la balance reste correct pour cette discipline, et il montre en outre de belles dispositions à la montée. En
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